DinABio à Montpellier Ça phosphore autour du bio et de son évolution !

Repères Le plan d'action « Agriculture Biologique : horizon 2012 » Ce plan a été repris dans les conclusions du Grenelle de l’environnement. Le plan s'appuie sur cinq points allant de l'amont à l'aval de la filière : • La recherche, le développement et la formation • L'organisation et la structuration des filières • Le développement de la consommation de produits bio, notamment dans la restauration collective • La réglementation adaptée • La conversion et la pérennité des exploitations biologiques

Dopée par le Grenelle de l’environnement et le plan d'action « Agriculture Biologique : horizon 2012 » (voir encadré), l’agriculture biologique française a réuni ses forces vives pour deux jours de réflexions stratégiques. Enjeu : tracer le bilan des actions menées sur la période 2003-2008 et tracer les axes de recherche à privilégier pour 2009-2013. Une gageure pour cette filière qui pèse aujourd’hui à peine 2 % de la surface agricole utile (Sau), et qui doit tripler ses surfaces d’ici 2012.

Mais les verrous sont nombreux : techniques bien entendu, mais aussi socio-économiques. Pour cadrer les débats, les congressistes ont donc travaillé selon trois axes : « les défis techniques à relever, l'amélioration de la durabilité de l'agriculture biologique (AB) et ses dynamiques de développement », expliquait Etienne Landais, directeur de Montpellier SupAgro, lors de la présentation du colloque. La présidente de l’Inra et la sous-directrice de la recherche du ministère de l’agriculture avaient fait le déplacement jusqu’à Montpellier SupAgro pour ouvrir les travaux du colloque DinABio.

« Décloisonner » les clivages entre agricultures bio et conventionnelle

Les trois sessions ont fait l’objet d’un rapport le lendemain, devant un parterre attentif qui s’est fortement interrogé sur les dispositifs de formation existant en France, au regard des autres pays européens et mondiaux.

Les 19 et 20 mai dernier se tenait à Montpellier le colloque DinABio consacré au développement et à l’innovation en matière d’agriculture biologique. (© Céline Zambujo)

Que ce soit au niveau technique ou formation, chacun des groupes a mis en exergue la nécessité pour l’agriculture française dans son ensemble de « décloisonner » les clivages existant entre l’agriculture bio et l’agriculture conventionnelle. L’idée est certes de faire reconnaître la spécificité de l’AB, mais aussi de l’intégrer à part entière dans tous les cercles de réflexion, techniques, économiques, organisationnels, politiques...

La révolution viendra peut être de la façon même d’aborder les questions, que l’on peut résumer avec les mots de Christophe David (Isara-Lyon) : « Ne faut-il pas aujourd’hui que l’AB évolue vers l’agro-écologie, en avançant de façon plus structurée et organisée ? » Aujourd'hui il est vital que les pratiques de la bio soient intégrées dans les réseaux mixtes technologiques (Rmt, à ce sujet lire « Rmt, qu’est ce que c’est ? » en cliquant ICI), car globalement, la question de la diversité est au cœur de l’agriculture dans son ensemble, bio ou conventionnelle.

Autres articles à ce sujet : Plusieurs articles paraîtront prochainement à ce sujet, notamment « Agriculture bio et changement climatique », « Politique(s) publique(s) et AB » et « Blé bio : cultures intermédiaires et cultures associées, des alliées de choix ! ». Pour être averti en avant-première de ces parutions : inscrivez-vous gratuitement au Mel Agricole, en choisissant uniquement les rubriques qui vous intéressent, en cliquant ICI.